Hélas, pour parler de chimie, organique qui plus est, il est nécessaire de savoir de quoi l'on parle. Or, ce ne semble pas être le cas de tous les articles et documents publiés par des personnes, simples citoyens, journalistes ou hommes politiques, écolos du dimanche ou pire bobo-écolos, s'autoproclamant défenseurs de la nature…
Tout ce beau monde cause et glose sans vergogne sur le Glyphosate sans en avoir la moindre connaissance scientifique.
Ma concierge : "Enfin moi, ce que j'en dis... J'y comprends rien à la chimie..."
Le GLYPHOSATE : Quelques rappels….
Le glyphosate est un composé de formule brute C3H8NO5P appelé N-(phosphonométhyl) glycine. C’est un acide organique analogue à un acide aminé naturel auquel on a ajouté un groupement phosphonate (C–PO–(OH)2). La découverte initiale du glyphosate en 1950 a été l’œuvre d’un chimiste suisse, Henri Martin, du laboratoire pharmaceutique Cilag. Il a été distribué en tant que désherbant par Monsanto qui en a déposé le brevet en 1974, brevet tombé dans le domaine public en 2000. Sa synthèse industrielle n’est pas trop complexe à réaliser.
Il a été commercialisé sous le nom de « Roundup » par Monsanto, c'est l’herbicide systémique le plus utilisé dans le monde
Depuis, de nombreuses firmes le fabriquent, principalement en Chine en Europ. Plus de 2000 produits de protection des plantes contenant du glyphosate sont actuellement homologués pour les terres cultivées. Son large spectre d’efficacité et la simplicité de son emploi ont fait du glyphosate l’un des herbicides les plus populaires pour l’agriculture, les jardins et les zones non cultivées.
Le glyphosate est produit par au moins 91 industriels dans cinquante pays. C’est en Chine que les producteurs sont les plus nombreux : 53 en Chine, 9 en Inde, 5 aux USA.
Ma concierge : "T'as vu tout le monde qu'a signé la pétition de Johan REBOUL?"
Parlons-en de cette pétition justement: "Un véritable engagement du gouvernement contre le glyphosate de Monsanto". Cette pétition actuellement en cours sur Change.Org demande une signature contre l'herbicide développé par Monsanto en 1974 sous le nom de Rondup.
Johan REBOUL 19 ans étudiant à science-po de Toulouse….. (et non pas à l'INP-ENSIACET "Chimie" Ecole Nationale Supérieure des Ingénieurs en Arts Chimiques Et Technologiques) a lancé cette pétition adressée à François de Rugy, Ministre d’Etat, ministre de la Transition écologique et solidaire.
Je me présente à mon tour:
Je suis médecin de formation, spécialiste, chirurgien, ( bac+14), maintenant retraité . Je suis diplômé en cancérologie, médecin expert. J'ai bien entendu appris la chimie organique, la biochimie et la physiologie cellulaire, ainsi que la cancérologie des organes, et des traitements antimitotiques (qui détruisent les cancers).
Regarderons donc de près, avec une lecture scientifique, les arguments de cette pétition contre le Glyphosate de Johan REBOUL, étudiant en sciences politiques.
En bleu et en italiques le texte de la pétition en question de Joan REBOUL :
D'entrée de jeu, on parle du fameux procès américain…
(Johan REBOUL) : Le 10 août dernier, la justice californienne a condamné la firme d’agrochimie Monsanto à verser 289 millions de dollars d’indemnités au jardinier Dewayne Johnson, atteint d’un cancer qu’il attribue à l’utilisation du produit-vedette de Monsanto : l’herbicide RoundUp. Ce jugement est historique.
FAUX : Le jugement rendu par une cour constituée d'un jury populaire (et non pas d'experts) a déterminé que Monsanto avait agit avec "malveillance". La firme est reconnue coupable de négligences : aucune mention sur l'emballage du Roundup n'alertait sur les dangers du produit. Or; les fiches de sécurité des produits sont bien évidemment disponibles et fournies avec le produit. L'employeur du jardinier les a-t-il lues et les a-t-il communiquées à son employé en question? Le jugement rendu en première instance ne fait pas du tout le lien entre le lymphome du jardinier et la possible toxicité du Glyphosate….Ce jugement ne parle donc pas d'effet cancérigène du Glyphosate. (1ère désinformation)
(Johan REBOUL) : Depuis des dizaines d’années, des activistes, des scientifiques (Lesquels? des noms?) ou encore des citoyens se mobilisent (grâce aux média et journalistes qui ne sont pas scientifiques) pour dénoncer les conséquences désastreux des pesticides et herbicides vendus par l’entreprise (lesquelles?) sur la santé des consommateurs et des agriculteurs mais aussi sur l’environnement et la biodiversité. Depuis le 10 aout, nous rentrons dans une nouvelle ère, où la justice reconnait l’aspect criminel de Monsanto. (De quel crime s'agit-il?)
Toutefois, si nous ne continuons pas dans cette lancée, Monsanto risque d’avoir encore de beaux jours devant lui. Récemment acheté par la firme pharmaceutique Bayer, la fusion des deux multinationales va faire disparaitre le nom Monsanto, sans pour autant arrêté la vente de produits dangereux comme le glyphosate (RoundUp). Pour Bayer, « Le glyphosate est sûr et non cancérogène »
Monsanto n'existe plus, C'est maintenant Bayer qui est un des plus grands découvreurs et fabricants de médicaments qui sauvent des millions de vies dans le monde et qui consacre d'importantes sommes pour la recherche médicale.
Ma concierge : "Tu sais quoi: ils ont même trafiqué les tests... des voyous je te dis"
(Johan REBOUL) : Pourtant, la révélation des « Monsanto Papers » apparue dans les derniers mois, révèle que la société se préoccupait des conséquences mutagènes du glyphosate dès 1999.
En effet, cette démarche est normale et obligatoire avant de mettre un tel produit sur le marché (AMM) comme pour tout produit ou médicament à usage général. Et c'est au laboratoire qui demande la mise sur le marché de faire toutes les analyses et les études nécessaires.
(Johan REBOUL) : Monsanto connaissait les effets dévastateurs (lesquels?) de son produit sur la santé il y a 19 ans mais business oblige, l’entreprise a établi une stratégie de fort lobby dans les différents gouvernements et à même conduit des études scientifiques biaisées pour se protéger. (De quelles études s'agit-il? Quels biais sont relevé?)
Ma concierge : "Ils ont achetés le silence des députés européens, ça c'est sûr! Tous pourris"
(Johan REBOUL) : Sur le vieux continent, l’Union Européenne n’a pas réussi à se détacher des lobbies et donc n’a pas voté l’interdiction du glyphosate après des heures de débats et un retour de veste assez surprenant de l’Allemagne.
Le glyphosate se retrouve partout.
FAUX : Mais qui affirme donc cela? Le laboratoire allemand Biocheck1 qui utilise un test ELISA sensible au glyphosate. Or le glyphosate est rapidement métabolisé, dans la nature et Il se transforme en acide aminométhylphosphonique (AMPA). Or cet AMPA est un produit qui provient éventuellement du glyphosate mais aussi surtout de produits utilisés dans les systèmes de réfrigération et de refroidissement des moteurs, de traitements des eaux de refroidissement, les détergents industriels et domestiques, les lessives (comme adjuvants anticalcaires).
La plupart des lessives (liquides ou en poudre), même celles sous label environnemental, contiennent et surtout génèrent de l’AMPA, en quantité variable selon la température de l’eau. Les eaux de lavage aboutissent à la station d’épuration avant d’être rejetées dans les eaux de surface.
Le glyphosate se dégrade donc en acide aminométhylphosphonique (AMPA), un composé intermédiaire, lequel est ensuite minéralisé en CO2 et en éléments simples, comme l’eau, l’ion phosphate etc.
Les "pisseurs de Glyphosate sont donc très probablement des pisseurs de résidus de lessive.
http://www.alambic-city.com/article-la-biodegradabilite-du-glyphosate-102985804.html
De plus, le niveau de détection du glyphosate par le test ELISA est de 0,075 ng/ml» C'est donc un test très sensible. Avec des erreurs techniques possibles, on peut douter de résultats (farfelus) qui retrouvent 100% de positifs pour le même laboratoire.
Tous ces dosages n'ont donc qu'une valeur très relative. Il est fort probable que nombreux résultats soient de faux positifs, dus à des polluants divers comme c'est le cas pour l'AMPA avec les résidus des détergents des laves vaisselles restés sur nos assiettes et que nous avalons.
Par ailleurs les tests ELISA comme ceux du laboratoire allemand Biocheck peuvent présenter des erreurs techniques de réalisation et d'interprétation du fait de contaminants organiques.
Ainsi la notice du laboratoire NOVAKITS: Test Glyphosate ELISA, Microtiter Plate de NOVAKITS précise en paragraphe 5) :
http://www.novakits.com/index.php?controller=attachment&id_attachment=479
5). Limitations du test ELISA sur le glyphosate, interférences de test possibles
De nombreux composés organiques et inorganiques couramment présents dans les échantillons ont été testés et jugés non efficaces interférer avec ce test. Cependant, en raison de la grande variabilité des composés pouvant être présents dans les échantillons, les interférences causées par des effets de matrice ne peuvent pas être complètement exclues. La présence des suivants jusqu'à 10 000 ppm n'ont pas eu d'effet significatif sur les résultats du test Glyphosate ELISA: nitrate, phosphate, sulfate, fluorure de sodium, calcium, magnésium, cuivre, zinc, fer et thiosulfate de sodium….
Les échantillons contenant des particules grossières doivent être filtrés (voir la section C, Collecte des échantillons et Manipulation). Les échantillons conservés avec de l’acide monochloroacétique ou d’autres acides doivent être neutralisé (pH ~ 7) avant le test.
Les étalons, contrôles et échantillons doivent être dérivatisés avant chaque analyse avec le kit Glyphosate ELISA (voir Section D, Préparation du test).
Les erreurs dans la manipulation du test peuvent également provoquer des erreurs. Les sources possibles de telles erreurs comprennent: conditions de stockage de la trousse de test, séquence de pipetage incorrecte ou volumes de réactifs imprécis, trop longue ou temps d'incubation trop courts lors de la réaction immunitaire et / ou du substrat, exposition directe ou indirecte au soleil pendant la réaction du substrat ou à des températures extrêmes (inférieures à 10 ° C ou supérieures à 30 ° C) au cours de l'essai performance.
Comme pour toute technique analytique (GC, HPLC, etc.), les résultats positifs nécessitant une action réglementaire doivent être confirmés par une méthode alternative.
Et donc le Test ELISA n'est pas fiable à 100% surtout à de faible concentrations retrouvées.
Ma concierge :"On va tous attraper le cancer"
(Johan REBOUL) : Un véritable engagement du gouvernement doit être pris. On peut me considérer comme trop jeune pour faire des demandes de cette ampleur, mais cela est faux. Je suis un citoyen comme les autres qui n’a pas envie de développer un cancer en mangeant ses légumes.
Je souhaite pouvoir avoir des enfants, qui eux pourront aussi grandir sans s’intoxiquer lorsqu’ils passent à table ou lorsqu’ils se promèneront dans un parc. Je souhaite pouvoir préserver l’environnement et développer une agriculture durable qui respecte les agriculteurs comme les consommateurs.
Bien évidemment, quelles sont donc vos solutions pratiques monsieur REBOUL,, rentables et efficaces pour nourrir 60 millions de français avec une agriculture sans produits phytosanitaire?
Savez-vous qu'une pomme du supermarché reçoit environ 25 à 30 traitements successifs avant d'être mise dans le rayon des fruits et légumes, un peu moins pour les pommes bio probablement, et encore, cela reste à vérifier.... Pour produire du vrai "bio" il faudra donc multiplier par 4 ou 5 le prix des denrées alimentaires, et il n'y en aura certainement pas pour tout le monde.
(Johan REBOUL) : Ce jardinier américain est le symbole des conséquences sur chacun d’entre nous. Du jardinier à l’agriculteur en passant par le consommateur.
En réalité, il est très peu probable que ce jardinier ait développé un lymphome du fait des produits de traitement qu'il a utilisés, surtout en ce qui concerne le GLYPHOSATE, ce type de cancer du système lymphatique se développe en effet très souvent spontanément.
Or, à ce jour, aucune étude médicale n'a pour l'instant démontré la cancérogénicité du Glyphosate chez l'homme.
La classification par le CIRC Le 20 Mars 2015, a annoncé qu'il considère le glyphosate "comme probablement cancérogène pour l'homme » (cancérogène de groupe 2A selon la nomenclature du CIRC, qui est similaire la CLP-catégorie 1B; IARC 2015a).
Le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer), agence de l’OMS, a donc classé le glyphosate comme cancérogène probable pour l’homme à forte dose. On se rappellera que c’est ce même organisme qui a classé le café dans la même catégorie probable et la charcuterie comme cancérigène certain de même que les viandes rouges. En 2016, l’EFSA pour l’Europe concluait qu’il était improbable que cette substance soit cancérigène.
On peut donc dire avec certitude que le GLYPHOSATE n'est pas cancérigène dans une utilisation normale.
En revanche qu'a apporté l'utilisation du Glyphosate dans le monde: Ce produit a eu un impact
1. Le contrôle des mauvaises herbes envahissantes conduit à de meilleurs rendements agricoles
2. De meilleurs rendements = moins de surfaces en production = plus de prairies et de biodiversité
3. Le niveau de toxicité est extrêmement faible par rapport aux alternatives (biologiques)
4. Le glyphosate permet le non-labour et les techniques culturales simplifiées – pour une meilleure gestion des sols
5. Le glyphosate réduit les émissions de CO2 (par rapport à l'agriculture biologique)
Par ailleurs, le glyphosate n'est plus protégé par un brevet et aucune entreprise n'en tire l'énorme profit que chacun pointe du doigt.
Les techniques de culture sans labour utilisant du glyphosate ont un impact positif sur le climat et sur le sol: les travaux mécaniques étant moins intensifs, la consommation de carburant en est réduite de moitié. Les quantités de dioxyde de carbone émises par le retournement du sol et le passage des outils sont également divisées par deux. En outre, ces techniques constituent un moyen efficace de lutte contre l'érosion : du fait du vent et de la pluie, un sol travaillé mécaniquement subit une érosion six fois supérieure à un sol non travaillé.
En revanche quelles seraient les conséquences de son retrait, sachant qu'une telle décision ne concernerait que l'Europe :
Mise sur le marché d'autres produits, souvent plus toxiques et plus dangereux pour l'environnement. Ces nouveaux pesticides sont de plus beaucoup plus rentables pour les fabricants:
- Le nouveau RondUP : Contient de l'acide acétique (que contient le vinaigre) produit cancérigène reconnu:
De par son effet irritant, l’acide acétique est un promoteur tumoral. L'acide acétique est un très faible promoteur dans le modèle multi-étapes de cancérogenèse cutanée chez la souris. Cependant, il stimule fortement le développement du cancer quand il est appliqué durant la phase de progression (Fiche toxicologique n°24 INRS (Institut national de recherche et de sécurité).
- Désherbant avec de l'Acide caprylique (acide octanoïque)
Symptômes: En cas d'ingestion, brûlures graves de la bouche et de la gorge, ainsi qu'un danger de perforation de l'œsophage et de l'estomac.
Cancérogénicité Ces informations ne sont pas disponibles, non testé. (donc on ne sait pas)
- Désherbant avec de l'Acide Pélargonique Acide nonanoïque – CNESST :
Irritation sévère des yeux et de la peau; si ingéré: dommages sévères aux muqueuses des voies digestives (intoxication sévère). L 'exposition aux vapeurs de ce produit peut causer une irritation du nez et de la gorge, des douleurs pulmonaires, de la toux, des nausées et des vomissements.
Cancérogénicité Ces informations ne sont pas disponibles, car non testé. (donc on ne sait pas)
Et que dire du Diesel :
Centre international de recherche sur le cancer CIRC:
(Volume 105) : Cancérogénicité des gaz d’échappement des moteurs diesel et des moteurs essence ainsi que de certains nitroarènes:
En conclusion, le Groupe de Travail a classé les gaz d’échappement des moteurs diesel comme cancérogènes avérés pour l’Homme (Groupe 1), et a classé les gaz d’échappement de moteurs essence comme cancérogènes possibles pour l’Homme (Groupe 2B).
- Alcool: Cancerogène avéré
- Tabac : Cancerogène avéré
- Barbecues : Cancerogène avéré etc.
(Johan REBOUL) : Cette pétition demande au gouvernement et à l’Assemblée Nationale, d’inclure cet engagement dans la loi pour que celui-ci soit respecté. Nous demandons que l’interdiction du glyphosate en France soit réalisée au plus vite au nom de la santé des citoyens et de la protection environnementale grâce à un vote de l’Assemblée regroupant une majorité d’élus.
Toi aussi, tu trouves important que nous nous débarrassions de ce poison? Rejoins ce combat citoyen en demandant au gouvernement l’arrêt du glyphosate. #StopGlyphosate
Non le Glyphosate n'est pas un "poison" et ce combat n'est pas citoyen mais partial et inexact sur de nombreux points très précis.
En conclusion, le GLYPHOSATE est :
Un désherbant très intéressant, peu toxique et excessivement utile dans son utilisation normale.
Un produit non cancérigène chez l'homme, aucune étude n'en ayant fait la preuve. (La probabilité de cancérogénicité arguée par le CIRC est la même pour : le café, la charcuterie, les viandes rouges,le poisson salé (façon chinoise), les fumées domestiques émanant de la combustion de biocombustibles (le bois, principalement etc.) source :
http://www.cancer-environnement.fr/479-Classification-par-localisations-cancereuses.ce.aspx
Cette molécule se dégrade rapidement en acide aminométhylphosphonique (AMPA) peu toxique qui se dégrade également rapidement dans le sol. L'AMPA est un produit de dégradation de nombreux détergents, industriel, produits pour lave-vaisselle etc.
Le glyphosate réduit les émissions de CO2.
Le glyphosate contrôle des mauvaises herbes envahissantes conduit à de meilleurs rendements agricoles et évite la dispersion de plantes et d'adventices envahissantes non contrôlables.
Sa suppression serait à l'évidence très dommageable pour l'environnement et la biodiversité, tant pour l'utilisation en agriculture que par les particuliers, contraints d'utiliser d'autres produits plus toxiques.
Ces faits étant exposés, et par ces motifs, une pétition pour le maintien, l'utilisation et la vente du glyphosate tant pour l'agriculture que pour les particuliers est ouverte sur le site "Change.Org".
La commercialisation de ce produit phytosanitaire n'exclut évidemment pas un certain contrôle et des conseils d'utilisation par les revendeurs professionnels spécialisés.
Si ces arguments vous semblent pertinants, merci de signer cette pétition pour le maintien du Glyphosate en France et en Europe:
http://chng.it/Qqv8nPxTs6
DR. GWENAN Jakez
Annexe:
21 Février 2019
1) Le laboratoire BioCheck, systématiquement à l’origine de tous ces résultats spectaculaires. Situé à Leipzig, ce laboratoire spécialisé́ dans le diagnostic vétérinaire et l’hygiène de l’environnement a été́ cofondé en 1997 par Monika Krüger, aujourd’hui retraitée.
Une militante anti-glyphosate
Vétérinaire de formation, Monika Krüger a commencé à s’intéresser au glyphosate au début de cette décennie, ainsi qu’elle le raconte elle-même : « C’est en 2010 qu’un obtenteur de semences m’a téléphoné pour me parler de ses observations sur les effets nuisibles du glyphosate. » Ensuite, vers 2012-2013, elle a croisé la route de certains enleveurs qui déclaraient avoir des problèmes de santé dans leurs cheptels. Tel entait le cas, notamment, de l’enleveur danois de porcs Id Pedersen. En 2011, celui-ci suspecte l’alimentation – du soja génétiquement modifié – d’entre à l’origine de malformations congénitales chez ses cochons. Ayant trouvé des traces de glyphosate dans la nourriture qu’il donne à ses porcs, il confie 38 porcelets malformés à Monika Krüger pour qu’elle en fasse l’autopsie. « Nous avons analysé leur cerveau, leur foie, leurs reins, leur estomac et même leurs muscles, et nous avons trouvé du glyphosate dans tous les organes et tissus. Cela veut dire que le glyphosate est capable de passer la barrière du placenta », conclut-elle alors. En outre, la biologiste de Leipzig mené des analyses sur des vaches malades dans le nord de l’Allemagne, détectant immanquablement du glyphosate dans leurs urines.
Le chiffre de 100% semble être une constante infaillible de ces analyses. Du moins lorsque les prélèvements sont analysés par le laboratoire BioCheck, systématiquement à l’origine de tous ces résultats spectaculaires.
Selon Krüger, l’évidence ne permet aucun doute : c’est le glyphosate contenu dans la nourriture OGM qui serait à l’origine de ces malformations. Depuis lors, Monika Krüger a rejoint le cortège des militants anti-glyphosate, faisant de son laboratoire la base référente des opposants à cet herbicide. En 2015, elle a signé le manifeste pour demander l’interdiction du glyphosate, et soutenu les travaux, pourtant largement discrédites, de Gilles-Éric Séralini. Elle a ensuite participé aux manifestations anti OGM et été́ témoin au simulacre de procès contre Monsanto qui s’est tenu en octobre 2016. À l’instar de nombreux militants anti-pesticides, elle est devenue dans le même temps une ardente adepte de l’agriculture biologique. Les experts des agences sanitaires mondiales qui se sont penchent sur ses travaux, ont réfuté́ les hypothèses de la militante anti-glyphosate en se référant aux centaines de millions de bêtes nourries aux OGM à travers la planète sans connaitre de problèmes de santé. Comme le fait observer Bruno Parmentier, ancien directeur général du groupe École supérieure d’agriculture d’Angers, la consommation d’OGM par des centaines de millions d’individus constitue « une bonne base statistique pour voir si ces produits sont dangereux pour la santé… et, à ma connaissance, ajoute-t-il avec malice, rien ! ». Et il va plus loin : « Nombre d’Américains ont du mal à comprendre pourquoi des Européens ont peur de manger des poulets nourris aux OGM, de même que nombre de Français sont stupéfaits d’apprendre que les Américains ne veulent pas manger de fromage au lait cru ! Pourtant, la vérité́ oblige à dire qu’aujourd’hui, le fromage au lait cru a tué davantage de gens que les OGM… » Un avis partagé par l’essentiel de la communauté́ scientifique. « Dans un article paru il y a quelques années, nous avons passé en revue plus de 50 publications portant sur des analyses génomiques et protéomiques d’OGM destinées à visualiser l’expression de tous les gènes. Résultat : l’impact de la transgénèse est insignifiant », note Marcel Kuentz, directeur de recherche au CNRS. « Il ne reste aujourd’hui plus d’espace scientifique pour craindre un risque sanitaire inhérent à la nature “génétiquement modifiée” des variétés commercialisées après évaluation des risques telle qu’elle est pratiquée », affirme l’expert….
https://www.agriculture-environnement.fr/2019/02/21/biocheck-un-laboratoire-aux-curieuses-analyses
Dessin de CRichard pour AE
Merci de signer cette pétition pour le maintien du Glyphosate en France et en Europe:
http://chng.it/Qqv8nPxTs6